Meeting du 25 octobre 2025
"De la Guadeloupe aux enfants de la Palestine" : une réunion pour dire stop au massacre du peuple palestinien et dénoncer l’actuelle "supercherie" du cessez-le-feu
À Gaza, le cessez-le-feu n’en a que le nom, pour le collectif "De la Guadeloupe aux enfants de la Palestine", qui était en meeting à Pointe-à-Pitre, samedi soir. Le massacre se poursuit et les Gazaouis manquent toujours de tout, de l’essentiel pour survivre, victimes du capitalisme, selon les militants de l’archipel. Des enfants meurent sous les bombes et le monde ne réagit pas, face à l’horreur qui a lieu sous nos yeux, s’offusquent les Guadeloupéens présents.
Une cinquantaine de personnes a répondu à l’invitation du collectif "De la Guadeloupe aux enfants de la Palestine", composé notamment de membres d’organisations citoyennes et nationalistes. Hier soir (samedi 25 octobre 2025), un meeting était organisé à la salle Georges Tarer de Lauricisque, à Pointe-à-Pitre, en soutien au peuple palestinien.
Lors des échanges, les participants ont évoqué les massacres dont ce dernier est victime, la genèse de la crise au Proche-Orient et les évènements récents. La population de Gaza est aujourd’hui démunie et désœuvrée après des mois de bombardements, de famine et de manque d’accès aux soins.
"Rien n’est vraiment réglé", selon le collectif guadeloupéen, "malgré un accord de paix signé fin septembre entre Israël et le Hamas, par l’intermédiaire du président Américain Donald Trump". Pour les militants locaux, "il ne faut pas être dupe des manœuvres géopolitiques".
« Parler déjà, ça montre une certaine maîtrise de cette propagande que l’on refuse (...). Le plan de Trump vise à casser la dynamique internationale pour pouvoir trouver des solutions concrètes pour Gaza. C’est une paix propagandiste, qui n’est pas réelle (...). »
Akjija Hanane, commerçante
Outre les autorités françaises et les dirigeants mondiaux, les militants présents dénoncent le silence des élus de l’archipel, face "aux crimes contre l‘humanité commis par Israël". Pour eux, "la Guadeloupe ne doit pas rester indifférente au sort de cette population, aujourd’hui en très grande détresse".
« Aucun être humain sensible ne peut accepter sans rien dire ce qui se passe en Palestine. C'est un massacre. C'est invraisemblable que ces événements se produisent et qu'il y ait si peu de réactions au niveau mondial (...). »
Philippe, participant au meeting
Les participants au meeting entendent faire jouer la solidarité, à leur moindre niveau, pour montrer que, malgré la distance, des personnes ne cèdent pas à la peur ; des voix s’élèvent contre le système impérialiste et pour défendre les opprimés. "Nous sommes concernés parce que, demain, ça peut être nous aussi", déclarent-ils.
« Ce qui se passe en Palestine, c’est le massacre d’un peuple sous nos yeux et personne ne peut rester indifférent. Ce sont des êtres humains qui sont en train de mourir sous des bombes et qui sont en train de mourir de famine (...). Et c'est vrai que ça se passe loin, mais ce qui se passe à Gaza, c'est le fruit de ce système capitaliste, où une minorité domine la planète et veut piller toutes les richesses qu'il y a (...). Nous, organisations militantes, on se doit de dénoncer cette guerre de pillage, cette guerre coloniale qui est en train d'être menée à Gaza, en Cisjordanie, vis-à-vis aussi des pays arabes qui sont autour. »
Sidjie Esdras, porte-parole de Combat Ouvrier
6000 euros ont été collectés, à l’intention des sinistrés de Gaza, par les organisations guadeloupéennes à l’origine de la vague de soutien. Cette somme a permis d’acheter des tentes et de la nourriture, pour ces personnes privées de tout. La collecte se poursuit, localement.
Dans la bande de Gaza, depuis octobre 2023, plusieurs dizaines de Palestiniens, des enfants, des femmes et des hommes, ont été tués par l’armée israélienne, sans compter les centaines de milliers de blessés et les autres décès indirects.
Source : https://la1ere.franceinfo.fr/guadeloupe/de-la-guadeloupe-aux-enfants-de-la-palestine-une-reunion-pour-dire-stop-au-massacre-du-peuple-palestinien-et-denoncer-l-actuelle-supercherie-du-cessez-le-feu-1637086.html